Hier soir, Ohlala était à la première médiatique du film sans nul doute, le plus attendu de 2015. On vous met en contexte: on n’a pas accroché à la saga littéraire signée E.L. James. En fait, on a même abandonné le projet, à mi-chemin à travers le deuxième tome. Les produits dérivés inspirés de la romance d’Anastasia Steele et Christian Grey, on les a tous (ou presque) vus passer. On a même pris le temps de se laisser transporter dans l’univers érotique en écoutant la bande originale avant le visionnement. L’attente ayant pris fin, il était enfin temps de voir ce phénomène mondial prendre vie. Que vaut vraiment le film? Nos impressions.
Si ce Christian Grey/mâle alpha, on l’a trouvé beaucoup trop contrôlant pendant la bonne première demi-heure du film, (certes, on comprend le concept, mais de là à lui dire quand manger et rentrer à la maison, vraiment?), on se surprend à trouver son côté dominateur pas mal érotisant une fois le complet retiré (!) Tout au long du film, on met énormément d’emphase sur l’homme d’affaire accompli au pouvoir extrême, au point où l’on nous prive quasi complètement de son côté sombre, de l’être troublé au passé houleux.
Du côté d’Anastasia, son personnage est beaucoup plus «stable» que dans les livres. La fille à la faible estime, désolée et désemparée devant son grand ténébreux, se fait plutôt représenter par une jeune femme brillante, plus mature et moins «maladroite» avec sa sexualité (bien qu’encore pucelle).
Parlons sexe maintenant (woohoo!). Évidemment, la nudité est omniprésente du côté d’Anastasia Steele. Néanmoins, on aurait franchement apprécié pouvoir zieuter Christian sous son meilleur jour, si vous voyez où on veut en venir. Pour tout dire, on a droit à une scène où l’étalon s’offre à nous complètement dépouillé… de dos. En résumé, un gros 15 minutes de scènes érotiques (on vous l’accorde, c’est très peu). Étonnement, assez riches en intensité pour un film qui avait comme mandat d’arriver à érotiser tout le monde, en ne choquant toutefois personne. Oui, on a eu chaud à quelques reprises, maiiiis si vous vous attendez à quelque chose qui tourne autour du soft-porn, vous risquez d’être assez déçue, tenez-vous le pour dit.
Somme toute, est-ce qu’on s’attendait à un chef-d’œuvre digne d’un Oscar? Pas du tout. Est-ce un désastre pour autant? Non plus. En toute honnêteté, la réalisatrice Sam Taylor-Johnson réussit à créer quelque chose de pas mal comparativement aux bouquins. Sur ce, on lui accorde la note de 3/5, quand même.
Une chose est sûre, on ne verra plus jamais une cravate de la même façon…
Irez-vous voir le film?