Quel couple échappe aux disputes? Sauf Roméo et Juliette, aucun. Et même si l’on se passerait volontiers de ces petits intermèdes fâcheux, il faut les voir comme des obstacles qui permettent de faire évoluer son couple.
Ces discussions délicates peuvent malgré tout dégénérer très rapidement, lorsque l’on est sous l’emprise de l’émotion. Voici quelques conseils pratico-pratique qui pourront vous aider à mieux gérer vos conflits de couple et surtout, à mieux exprimer votre ras-le-bol monumental. Parce qu’une chicane qui a de la classe, c’est aussi possible!
Une bouche, ça sert à parler
—Qu’est-ce que tu as
—Rien.
Mesdames et Messieurs les boudeurs professionnels, apprenez que cette mode est en déclin. Rangez-la donc au plus vite, que diable! Nul besoin de se taire pendant des jours pour attirer l’attention de l’autre. Il suffit de vous exprimer! Plutôt que d’entretenir et de nourrir votre frustration pendant des jours, vous constaterez que d’utiliser des MOTS (oui, oui, des mots!) vous sera beaucoup plus profitable. Vous réglerez vos conflits rapidement, et éviterez que votre partenaire se mette à fulminer de son côté. La crise deviendrait alors plutôt épicée, à votre grand malheur…
Gare à l’impulsivité!
La réaction inverse n’est pas non plus la meilleure. S’il est néfaste de se taire pendant toute une éternité, il l’est tout autant de déballer son sac sur un coup de tête. Vous sentez que la tension monte d’un cran? Pourquoi ne pas prendre congé de votre partenaire, pendant quelques heures? Sortez prendre l’air ou allez faire un peu de sport, par exemple. Cela vous permettra de prendre du recul par rapport à la situation qui vous embête, et vous assumerez ensuite davantage votre colère.
« Comme d’habitude, tu m’accuses! »
Phrase typique d’une chicane de ménage! Elle vous rappelle des souvenirs? Pour éviter qu’elle ne revienne trop souvent, tâchez de vous exprimer selon ce que vous ressentez, plutôt que d’adopter un ton accusateur et réprobateur envers l’autre. Plutôt que : « tu me mets à bout de nerfs parce que tu ne m’aides jamais», essayez : « je suis à bout de nerfs et fatiguée parce que j’ai l’impression de tout faire ». Vous vous étonnerez sans doute des effets positifs d’une telle approche.
Gérer ses émotions
Le même sale coup que la dernière fois. Ça y est, vous fulminez de rage. Vous n’avez que faire de vous contenir, tellement vous êtes en colère. Dans ces situations, il devient difficile de rationaliser les choses. Mais il demeure important de tempérer votre colère. Autrement, vous risquez de tenir un discours qui pourrait largement dépasser votre pensée, et ainsi alimenter la dispute de façon négative. Certes, il n’est pas toujours évident de contrôler une accumulation d’émotions. Mais retenez simplement qu’une écharde dans le doigt n’implique pas toujours l’arbre au complet…
Verbomoteurs, un peu de calme!
Un trop-plein d’émotions pourrait vous entraîner à déverser votre flot d’exaspération d’un seul trait, en oubliant que l’autre a sûrement des points à ajouter. Évitez de tomber dans ce piège. Malgré votre colère, essayez de donner une chance à votre partenaire de s’exprimer convenablement. Après tout, une dispute n’est pas un monologue, c’est un échange de points de vue. Vous serez probablement heureux d’entendre ce que l’autre a à ajouter pour se défendre, et la situation s’éclairera d’elle-même. À votre avantage, ou au profit des deux. Pensez-y!
Hurlons, chéri(e)!
Certes, crier peut être fort libérateur, lors d’une dispute. Mais s’y adonner demeure généralement peu constructif. Si vous êtes du genre à exprimer votre colère au point de vous en irriter les cordes vocales, il est probablement temps de tester une nouvelle technique : baisser le volume d’un ton. De toute façon, hurler n’aura comme résultats que d’augmenter votre irritation (et sans doute celle de votre partenaire)! Vous serez par conséquent beaucoup plus porté à rager ou à injurier. Du coup, vous perdrez tout le fil de la discussion et vous risquez d’ajouter une tache au dossier de la « dispute du jour ».
Demander la Lune?
Si vous n’arrivez pas à trouver un terrain d’entente, peut-être est-ce parce que chacun de vous deux n’est pas enclin à faire des compromis. Il est primordial d’apprendre à mettre de l’eau dans son vin. Autrement, pas d’issue possible. L’objectif n’est pas de plier à toutes ses demandes, au contraire! Sachez faire approuver votre point de vue en gardant confiance en vos convictions. Mais demeurez quand même à l’écoute de l’autre.
L’ouverture d’esprit, une alliée
Vous êtes convaincu(e) d’avoir raison? C’est possible. Mais l’éventualité que vous ayez tort existe également. Évitez d’être constamment sur la défensive, lorsque votre partenaire tente de vous faire part de son point de vue. En considérant davantage sa vision de la situation, vous parviendrez assurément à mettre le doigt sur le malentendu qui a pu s’immiscer entre vous deux. Dans le cas inverse, vous resterez bloqué à l’intérieur de votre discours, et aucun cheminement possible au conflit ne sera envisageable. Allez, un petit effort!
Pas de chicane dans ma cabane?
Contrairement à ce que dit l’adage populaire, mieux vaut se réserver un moment d’intimité pour discuter de ce qui ne va pas. Et en l’occurrence, quoi de mieux que le doux confort de la maison? S’il est plutôt cocasse d’assister à une chicane de ménage en plein centre commercial, il l’est beaucoup moins lorsque c’est vous qui devenez l’attraction de la foule. Ou de la parenté en entier, au souper centenaire de votre grand-père. Plutôt que de semer un malaise généralisé, respirez! Vous vous remercierez d’avoir contenu vos émotions jusque dans le portique d’entrée de la maison.