La vérité sur ce phénomène amoureux
Ah le coup de foudre! Vous savez, cet état d’euphorie lorsque vous rencontrez une personne pour la première fois et que vous avez l’impression que tout s’arrête autour de vous? En un simple regard, vous sentez alors que vous connaissez cette personne depuis toujours et que c’est avec elle que vous voulez passer le reste de votre vie! Eh bien, il semblerait que Cupidon n’y soit pour rien…! Ici, l’explication logique du fonctionnement chimique de ce phénomène amoureux.
Ses origines
L’expression « coup de foudre » est apparue au XVIIe siècle et signifiait alors la venue d’un événement innatendu, brutal et désagréable. Ce n’est que vers la fin du XVIIIe siècle qu’on l’associe au domaine des émotions. Cupidon, quant à lui, provient de la mythologie romaine et il est caractérisé par son pouvoir de déclencher le grand amour en lançant simplement ses flèches à l’aveuglette. On lui doit d’ailleurs cette impression d’euphorie à la fois paralysante et spontanée, telle une flèche droit au cœur…
Sa biochimie
L’idée qu’un ange est à l’origine du coup de foudre permet de rendre la situation magique et de croire aux contes de fée. Cependant, il semblerait qu’il en est tout autrement et que ce ne serait qu’une question d’hormones! En effet, lorsque vous êtes prête et ouverte à rencontrer l’amour, plusieurs réactions chimiques se produisent dans votre corps et votre odorat capte les phéromones que dégagent la gente masculine, la phényléthylamine envahit votre cerveau et la dopamine se met en action.
Les trois hormones responsables:
Clarifions d’abord ce langage bien technique et voyons voir ce qu’il en est concrètement.
Les phéromones sont des molécules volatiles et invisibles qui sont produites par les glandes situées sous les aisselles, autour des mamelons et dans les aines. Bien qu’elles soient inodores, les phéromones sont captées par l’organe voméronasal, un autre système de l’odorat. Les principales phéromones sexuelles sont l’androsténol, qu’on retrouve dans la sueur fraîche de l’homme, et la copuline, située dans les sécrétions vaginales de la femme. Elles auraient une réelle influence sur l’attraction ou la répulsion entre deux personnes. C’est ce qui fait que ça clique ou pas entre vous, bref!
La phényléthylamine (PEA), est l’hormone responsable de l’état euphorisant du moment où vous tombez amoureuse. À cet instant, vous en produisez une grande quantité et ses effets sont semblables à ceux causés par certaines drogues ou par des sports extrêmes. Il a été démontré que lorsque deux personnes sont amoureuses, leurs niveaux de PEA deviennent le même. Ceci explique en partie le fait que vous pouvez passer la nuit entière à parler et à faire l’amour. Cette hormone provoquerait aussi une certaine hyperactivité et réduirait l’appétit. D’où l’expression: «vivre d’amour et d’eau fraîche»!
La dopamine, quant à elle, est déclenchée par l’action de la PEA et permet de renforcer des comportements qui nous procurent plaisir et satisfaction. Lorsque nous vivons un événement heureux, la dopamine émet un signal à notre cerveau qui fait en sorte que nous nous sentons dans un état d’euphorie qui nous pousse à vouloir répéter l’expérience. C’est alors qu’un processus est enclenché: la fusion amoureuse. Vous voulez sans cesse revoir cette personne, être avec elle et vous vous retenez à deux bras pour ne pas lui téléphoner 10 fois par jour et surtout, vous ne voulez pas que cela s’arrête!
Ses dangers
Attention: le coup de foudre n’est que temporaire! Cette période d’allégresse ne dure qu’un certain temps puisque le corps s’habitue petit à petit à la PEA. Pour les accros de cette hormone, c’est alors la fin du couple et ils repartent au même moment à la recherche d’une autre flamme. Pour les autres, ils peuvent compter sur d’autres hormones telles que l’ocytocine et les endorphines pour faire durer le couple et trouver un certain bonheur sans cette sensation d’euphorie. Celles-ci ont les mêmes priorités que la morphine et elles apportent le calme, soulagent la douleur et réduisent l’anxiété. C’est ce qui fait en sorte que nous pouvons vivre avec l’autre, tout en gardant notre propre identité.
Bien sûr, la relation amoureuse n’est pas qu’une équation mathématique d’hormones et même si cette explication scientifique n’a rien de bien sexy, à vous de laisser votre côté romantique prendre le dessus sur la logique!