Suite à l’arrivée de bébé, douleur et perte de libido prendront-ils toute la place dans votre lit? La sexologue Anne-Marie St-André démystifie les mythes les plus courants au sujet de la vie sexuelle après l’accouchement.
Mythe no 1: faire l’amour après un accouchement fait aussi mal que «la première fois».
Selon la sexologue Anne-Marie St-André, tout dépend de l’accouchement. «S’il y a eu déchirure au niveau des membranes, c’est sûr qu’il faut y aller plus doucement.» Une bonne préparation, incluant préliminaires et lubrifiant, est nécessaire. Anne-Marie suggère également de pratiquer des exercices de Kegel afin de restaurer le tonus de vos muscles pelviens, ce qui améliorera la circulation sanguine et, par le fait même, la lubrification.
Mythe no 2: la libido est en chute libre après un accouchement.
Pas nécessairement. «Lors de l’allaitement, de la prolactine est sécrétée, ce qui diminue la dopamine, l’hormone en charge de la libido. Il faut donc stimuler la dopamine, par l’exercice physique, le rire ou la stimulation sexuelle, pour retrouver le désir», explique la sexologue. Cette situation est temporaire. Toutefois, si votre libido est toujours sous zéro après un mois ou deux et que cela a des répercussions sur votre vie de couple, mieux vaut consulter un médecin ou un sexologue.
Mythe no 3: les hommes ne désirent plus leur femme après un accouchement.
«L’image de la femme se transforme à l’arrivée de bébé: elle n’est plus seulement l’amante, elle est aussi la mère», mentionne la spécialiste. «Il est très important d’intégrer le père dans la vie de l’enfant. Si la femme s’occupe de tout, l’estime de l’homme va baisser et il va perdre de l’intérêt pour sa conjointe.» Mesdames, n’ayez donc pas peur de déléguer, il en va de la santé de votre vie sexuelle!
Mythe no 4: la fatigue l’emporte sur le désir de faire l’amour.
«C’est sûr que la fatigue a un impact sur le désir sexuel. Il est important pour la mère de se reposer en même temps que l’enfant et de demander de l’aide pour les tâches ménagères», nous explique la sexologue. Famille et amis peuvent vous donner un coup de pouce. D’autres ressources, comme les maisons de la famille et les CLSC, peuvent aussi vous aider.
Pour terminer, la sexologue Anne-Marie St-André souligne qu’il est important de ne pas s’oublier en tant que personne, en tant que couple et en tant que parent. «Il faut bien s’occuper de tous ces rôles et éviter de mettre l’accent sur un seul afin de ne pas se perdre.»
Pour trouver un sexologue, consultez le site du Regroupement professionnel des sexologues du Québec au www.rpsq.org.